Les animaux de La Réunion

Les animaux endémiques de La Réunion

La Réunion est un véritable trésor en matière d’espèces endémiques, ces organismes uniques qui ne se trouvent nulle part ailleurs sur la planète. L’île abrite une remarquable diversité d’animaux endémiques, parfaitement adaptés à leur environnement insulaire. Ces espèces témoignent de l’unicité et de la fragilité de l’écosystème de La Réunion, soulignant l’importance de leur préservation et de leur protection.

Le tuit-tuit

Parmi les espèces emblématiques et endémiques de La Réunion, le Tuit-tuit (Lalage newtoni ou l’échenilleur de La Réunion) occupe une place spéciale. Cet oiseau de petite taille, d’environ 20 centimètres, est reconnaissable à son plumage distinctif noir et blanc. Le Tuit-tuit tire son nom de son chant caractéristique, un doux et mélodieux « tuit-tuit », qui résonne à travers les forêts de l’île. Malheureusement, le Tuit-tuit est également l’un des oiseaux les plus menacés de La Réunion, avec une population estimée à moins de 100 individus. Des efforts de conservation sont en cours pour protéger cette espèce emblématique et lui offrir une chance de survie. En 2004, on comptait seulement 6 couples de tuit-tuit, les actions mises en place ont permis de multiplier ce chiffre par 8 : une cinquantaine de couples sont aujourd’hui présents. 

Le papangue

Le Papangue (Circus maillardi), également connu sous le nom de Busard de Maillard, est un rapace endémique de La Réunion qui suscite l’admiration des amoureux de la nature. Ce magnifique oiseau de taille moyenne se distingue par son plumage brun sombre, son bec crochu et ses ailes larges. Le Papangue est connu pour sa capacité à planer élégamment dans le ciel de l’île, scrutant attentivement le sol à la recherche de proies. Il se nourrit principalement de petits mammifères, de reptiles et de charognes. Autrefois au bord de l’extinction en raison de la destruction de son habitat naturel et de l’empoisonnement accidentel, le Papangue est aujourd’hui considéré comme une espèce en voie de rétablissement grâce aux mesures de protection et de conservation mises en place. Le Papangue incarne ainsi la résilience de la faune de La Réunion et rappelle l’importance cruciale de la préservation des habitats naturels pour assurer la survie des espèces endémiques de l’île.

Le Pétrel de Barau

Le Pétrel de Barau (Pterodroma baraui), nommé d’après le massif montagneux emblématique de l’île, est un oiseau marin qui trouve son unique habitat de nidification sur les falaises escarpées de La Réunion. Ce magnifique oiseau, d’environ 45 centimètres de long, possède un plumage élégant et sombre avec des nuances de gris et de brun. Le Pétrel de Barau est réputé pour ses talents de planeur hors pair, utilisant les courants d’air ascendants pour se déplacer avec aisance au-dessus des eaux de l’océan Indien. Il se nourrit principalement de poissons et de céphalopodes, qu’il capture en plongeant avec agilité dans les eaux riches en proies.

Cependant, le Pétrel de Barau est une espèce vulnérable et en danger critique d’extinction en raison de la dégradation de son habitat naturel, de la prédation par les espèces introduites et des risques de collision avec les infrastructures humaines. Des efforts de conservation sont déployés pour sauvegarder cette espèce emblématique, mettant en évidence l’importance de protéger et de préserver les sites de nidification cruciaux pour assurer sa survie à long terme. On estime aujourd’hui la population du pétrel de barau entre 3000 et 5000 individus.

Les autres oiseaux endémiques de La Réunion

• Le tec-tec : Le Tec-tec (Zosterops olivaceus), également connu sous le nom de Zosterops vert, est un petit oiseau endémique de La Réunion. Ce charmant passereau mesure environ 10 centimètres de long et se distingue par son plumage vert olive vif, son ventre jaune et ses grands yeux cerclés de blanc. Le Tec-tec est souvent observé dans les jardins, les parcs et les forêts de l’île, où il se déplace agilement parmi les branches à la recherche de nourriture, telle que des insectes, des fruits et du nectar.
• Le zoizo la vierge ou chakouat : oiseaux endémiques que l’on retrouve dans les ravines et les forêts primaires de l’île. Constituée d’une longue queue, il est remarquable par ses belles couleurs rousses, grises et bleues. Il vit presque exclusivement en couple.
• Le zoizo blanc : l’animal endémique le plus commun à La Réunion. On recense aujourd’hui une population de 500 000 individus. De couleur blanche et grise, on le reconnait à son croupion blanc.
• Le zoizo vert : oiseau endémique reconnaissable par sa couleur verte olive et à ses “lunettes blanches” : ses yeux sont entourés d’un grand rond blanc.
• Le merle pays : vous entendrez souvent dans les sentiers de randonnées de La Réunion des miaulements. Serait-ce des chats sauvages ? Et non, il s’agit du merle pays. On le reconnait par son chant qui s’apparente à un miaulement de chat. Le merle est de couleur gris-noir et son bec orange.

Les oiseaux non endémiques de La Réunion

• Le Paille-en-queue (Phaethon lepturus), avec sa silhouette gracieuse et ses longues plumes blanches qui flottent au vent, est un symbole emblématique de La Réunion. Cet oiseau marin spectaculaire se distingue par son long bec rouge vif, ses ailes fines et sa queue caractéristique en forme de paille effilée. Le Paille-en-queue est souvent observé en vol, planant élégamment au-dessus des eaux turquoise de l’océan Indien qui entourent l’île. Il se nourrit principalement de poissons et de céphalopodes qu’il capture en plongeant avec agilité dans l’eau. Le Paille-en-queue est également connu pour son comportement de parade aérienne, lorsqu’il effectue des acrobaties gracieuses pour séduire ses partenaires. Cet oiseau majestueux est étroitement lié à la culture et à l’imaginaire de La Réunion, souvent associé à la liberté et à la beauté de l’île. Il n’est pas rare d’observer des pailles-en-queue au Cap-méchant à Saint-Philippe.
• Le bélier
• Le cardinal
• Le merle maurice
• Les hirondelles, le bec-rose, la tourterelle pays, la caille, poule d’eau…

Les animaux terrestres de La Réunion

Le petit molosse

Le petit molosse appelé aussi Tadaride de La Réunion est une espèce de chauve-souris endémique de l’île. De petite taille, elle mesure environ 5 cm de long et a une envergure de 20 cm. Son poids varie de 5 à 8 grammes.

On retrouve le petit molosse surtout sur le littoral de l’île, bien que son lieu de vie peut aller jusqu’à 1 800 mètres d’altitude. La chauve-souris a un rôle très important dans la régulation des insectes à La Réunion, elle mange notamment un grand nombre de moustiques (jusqu’à 3 000 par nuit).

La roussette

Une autre espèce de chauve souris que l’on retrouve sur l’île : la roussette. Cette espèce, assez rare est d’avantage présente sur les îles voisines : Maurice ou encore les Seychelles. A La Réunion, on compte seulement une dizaine de roussettes. La roussette se distingue du petit molosse par son alimentation, elle est phytophage : c’est à dire qu’elle se nourrit uniquement de fruits.

Le tangue

Le Tangue (tenrec ecaudatus), également connu sous le nom de « hérisson malgache », est un petit mammifère endémique de l’île. Cet animal appartient à la famille des Tenrecidés et se distingue par son corps couvert de piquants. Le Tangue mesure environ 25 centimètres de long et possède une queue courte et des griffes acérées, ce qui lui permet de se déplacer habilement dans son habitat forestier. Il est principalement nocturne, sortant à la recherche de nourriture après le coucher du soleil.

Le Tangue se nourrit d’une variété d’insectes, de vers, de fruits et de petits reptiles. Bien qu’il soit souvent confondu avec le hérisson européen en raison de sa ressemblance physique, le Tangue est une espèce unique à La Réunion. Il est considéré comme l’un des animaux les plus féconds au monde, avec une portée pouvant aller jusqu’à 30 jeunes tangues.

Les araignées à l’île de la réunion

Les araignées de l’île de la Réunion constituent un aspect fascinant de sa biodiversité. Parmi les arachnides les plus emblématiques de l’île se trouve la célèbre Nephila inaurata, également connue sous le nom d’araignée soie d’or. Reconnaissable à sa taille impressionnante et à sa toile spectaculaire, cette araignée orbiculaire tisse des toiles géantes entre les branches des arbres.

Outre la Nephila inaurata, l’île abrite également une variété d’autres araignées, allant des petites araignées sauteuses aux araignées crabes étonnamment habiles ou encore l’araignée babouk. Malgré leur réputation souvent malveillante, ces araignées jouent un rôle essentiel dans l’équilibre écologique de l’île, en contrôlant les populations d’insectes et en contribuant à la richesse de la faune de la Réunion.

Les lézards

L’Endormi

L’Endormi de La Réunion (Furcifer Pardalis) est un petit caméléon de l’île. Aussi connu sous le nom de « caméléon panthère », ce lézard mesure environ 10 centimètres de long et possède un corps mince et allongé. Il arbore une coloration verte avec des taches et des rayures plus foncées, ce qui lui permet de se fondre parfaitement dans son environnement naturel. L’Endormi est principalement actif le jour, et se déplace sur les rochers et les troncs d’arbres. Il se nourrit principalement d’insectes et d’araignées. Malgré sa petite taille, l’Endormi joue un rôle important dans l’écosystème de La Réunion en tant que prédateur des populations d’invertébrés.

Le Margouillat

Le Margouillat de La Réunion (Hemidactylus frenatus et Gehyra mutilata), également connu sous le nom de « Gecko vert de La Réunion », est un lézard emblématique de l’île. Il mesure environ 15 centimètres de long et se distingue par sa couleur verte ou brune, ses yeux proéminents et sa queue effilée. Le Margouillat est un excellent grimpeur, capable de s’agripper aux surfaces lisses grâce à ses pattes dotées de lamelles adhésives. On le trouve principalement dans les jardins, mais aussi à l’intérieur des maisons, le margouillat aime la présence de l’homme. 

Il se nourrit d’insectes, de nectar et de fruits. Le Margouillat joue un rôle important dans l’écosystème en contrôlant les populations d’insectes. Son cri caractéristique « tchik-tchik », est souvent entendu lorsqu’il communique ou défend son territoire. 

La faune marine de La Réunion

Les poissons de La Réunion

Les eaux chaudes et cristallines entourant l’île de la Réunion abritent une diversité impressionnante de poissons tropicaux. Des récifs coralliens aux eaux profondes, ces habitats offrent une multitude d’espèces fascinantes à découvrir. Parmi les habitants emblématiques des récifs figurent le poisson-papillon, avec ses couleurs vives et ses motifs spectaculaires, ainsi que le poisson-perroquet, reconnaissable à son bec puissant et à ses couleurs éclatantes. Les plongeurs peuvent également croiser des bancs de poissons chirurgiens, des poissons-anges et des demoiselles, ajoutant une touche de vivacité et de diversité aux fonds marins. La Réunion est véritablement un paradis pour les amateurs de plongée sous-marine et les passionnés de vie marine, offrant des rencontres inoubliables avec une grande variété de poissons fascinants.

Les tortues de La Réunion

On distingue plusieurs espèces de tortues à La Réunion : la tortue verte, la tortue imbriquée, la tortue caouanne, la tortue olivâtre et la tortue luth. Chaque année, ces tortues parcourent de longues distances à travers les océans pour rejoindre les plages de la Réunion, où elles creusent des nids pour pondre leurs œufs. Les efforts de conservation déployés sur l’île visent à protéger les sites de nidification, à réduire les menaces liées à la pêche et à sensibiliser les populations locales à l’importance de la préservation de ces espèces emblématiques. À noter qu’aujourd’hui, seule la tortue verte vient pondre sur les plages réunionnaises.

Les dauphins

Les baleines

Le bichique

Le Bichique de La Réunion est un petit poisson d’eau douce de l’île. Ce petit poisson mesure environ 3 centimètres de long et se distingue par son corps allongé et mince. Le Bichique est connu pour son cycle de vie particulier, car il naît dans la mer et se développe ensuite dans les cours d’eau et les rivières. 

Les Bichiques sont appréciés des Réunionnais pour leur saveur délicate et font partie intégrante de la cuisine locale. 

Dans les rivères de l’île, on trouve également des anguilles, des cabots ou encore du tilapias. 

FAQ – Questions fréquentes

• Quels sont les animaux éteints, aujourd’hui disparus de La Réunion ?

Le plus célèbre, c’est le dodo, une ancienne espèce d’oiseau. Le dodo était un oiseau de grande taille, non volant, avec un corps trapu. Il possédait un plumage dense et grisâtre, un bec massif et une tête surmontée d’une crête. Le solitaire de Bourbon (ou Ibis de La Réunion) est aussi un ancien animal vivant sur l’île de La Réunion. Il s’agit d’un oiseau s’apparentant à un cygne. Les animaux disparus peuvent être observés au musées d’histoires naturelles de La Réunion à Saint-Denis.

• Il y a t-il des animaux dangereux à La Réunion ?

Non il n’y a pas d’animaux dangereux dans les forêts de l’île. Pas de serpents, pas d’insectes dangereux, pas d’araignées venimeuses et pas de gros prédateurs. Vous pouvez vous aventurer sans crainte dans les nombreuses forêts de La Réunion.

• Quand voir les baleines à La Réunion ?

L’hiver austral, et plus précisément juillet à septembre, est la période la plus propice pour voir des baleines à La Réunion.

• Quand voir les dauphins à La Réunion ?

Les dauphins sont visibles tout au long de l’année à La Réunion.